3 Français sur 4 prennent leur voiture pour aller travailler

27.03.2019 / Automobile, Gouvernance des transports et de la mobilité, Transports de voyageurs et nouvelles mobilités

Selon une étude Ipsos réalisée pour le compte de Vinci Autoroutes révélée par le quotidien Le Parisien, 75% des Français utilisent toujours leur véhicule quotidiennement pour aller travailler. Beaucoup faute de transports en commun adéquats.

D’après l’étude, on apprend que le métro-boulot-dodo est une exception francilienne. « 64% des Parisiens utilisent les transports en commun, 58% des banlieusards de petite couronne alors que le taux tombe à 15% en province », relève Amandine Lama qui a piloté l’étude chez Ipsos.

Le déploiement de métros, trams, ou même trottinettes au moins dans les grandes villes n’y fait rien. Pour l’heure, quitte à rester coincé dans les bouchons, la voiture offre une solution sans correspondance. « Dans les pôles urbains pourtant riches en solutions, changer de transport en passant du vélo au RER avant de prendre un bus n’est pas dans notre culture », regrette Florence Gilbert, présidente de Wimoov’, association qui accompagne les chercheurs d’emploi dans leurs trajets. L’intermodalité est un cauchemar d’utilisateur aussi parce qu’on craint les retards qui entraînent des complications en cascade.

Les zones rurales cumulent les handicaps : manque de moyens, longues distances et absence d’infrastructures. 66 % des ruraux estiment que l’insuffisance de l’offre de transports les empêche d’obtenir un emploi à la hauteur de leur qualification. « À la campagne, les solutions autres que la voiture individuelle, quand elles existent, manquent aussi de visibilité », signale Florence Gilbert. Elle a constaté que les chômeurs retrouvent un emploi simplement en ayant une information du type « il existe un bus pour relier votre maison à votre entreprise ».

Et en effet, les territoires les plus enclavés multiplient des initiatives comme Clém’, sorte d’Autolib’ dans l’Aude, ou Transgironde, un site de covoiturage départemental, pour éviter les bouchons dans le Bordelais ou Le Vélo qui rit dans le Jura, pour remettre les habitants en selle.