Le réseau peut supporter l’arrivée massive des véhicules électriques

Avec l’arrivée des véhicules électriques, des questions se posent quant à la capacité du réseau français à supporter leurs recharges. RTE et AVERE ont exposé leur étude sur le sujet lors de l’EVS de Lyon et se veulent rassurants.

« Seize millions de véhicules électriques sont attendus en 2035 » affirme Thomas Veyrenc, directeur stratégie et prospective au Réseau du transport d’électricité (RTE) lors du Symposium international du véhicule électrique (EVS) qui se déroulait à Lyon du 19 au 22 mai. L’homme y est invité aux côtés de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) pour présenter leur étude co-écrite sur « Les enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique » permettant « d’éclairer le débat public sur les interactions entre les feuilles de route « énergie » et « mobilité » de la France ». En effet, l’un des enjeux du développement du véhicule électrique en France est la capacité du réseau électrique à supporter son arrivée massive.

L’étude de RTE avec les scénarii possibles est téléchargeable ci-dessous.

Les deux parties se veulent rassurantes : la consommation d’énergie liée au développement du véhicule électrique ne devrait pas excéder 48 TWh, soit 10 % de la consommation française. « 60 Twh, soit près de 15 % de la production française, va aujourd’hui vers l’étranger » ajoute le représentant RTE. Et concernant les pics de consommation, « ceux-ci peuvent être atténués par la mise en place de solutions simples, un peu comme le ballon d’eau chaude qui chauffe aux heures creuses. Soit le système pilote à votre place, soit vous avez le choix » projette Thomas Veyrenc. Par exemple, programmer la recharge du véhicule en heures creuses si vous ne sortez pas de la soirée. Ou mieux encore, utiliser son énergie restante pour les besoins de votre foyer en attendant la recharge en heures creuses. C’est ce que permettrait le système « vehicule-to-grid » (V2G). Le pilotage de la recharge offrirait également une meilleure intégration des énergies renouvelables à court terme, et un moindre recours aux moyens de production fossiles à long terme. « Aujourd’hui, les énergies fossiles n’interviennent qu’en cas de pic de consommation » affirme le directeur stratégique RTE.

L’étude a par ailleurs mis en avant que le coût du plein d’un véhicule électrique devrait être trois fois inférieur à celui d’un véhicule thermique. Et le pilotage de la recharge devrait permettre de diviser par deux le coût du développement de la mobilité électrique pour le système électrique.

Source: Transpotissimo.com