Abaissement de la vitesse à 80 km/h : premiers éléments de l’évaluation réalisée par le Cerema

30.01.2019 / Sécurité routière

Le Cerema a publié un premier rapport d'évaluation de l'impact de la baisse de la vitesse maximale autorisée de 90 à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central entrée en vigueur le 1er juillet 2018 (étude téléchargeable ci-dessous).

Le Cerema a défini une méthodologie d’évaluation devant répondre à certaines conditions. Les données utilisées doivent être disponibles "avant" et "après" la mise en oeuvre de la mesure pour pouvoir être comparées. L’évaluation doit suivre les principes de proportionnalité et de progressivité, comme prescrit dans l’instruction gouvernementale de 2014. La reconstitution de certaines données, inexistantes avant la mise en oeuvre de la mesure, sur l’ensemble du réseau concerné n’est pas envisageable pour des raisons de coût et de temporalité. Un recueil adapté doit donc être défini selon les données concernées.

Si la période retenue de 2 ans peut paraître très longue au regard de la décision publique, elle est minimale en termes scientifiques pour permettre de consolider les données récupérées, de lisser les phénomènes ponctuels et saisonniers et ainsi identifier les impacts réels et stables de la mesure.

L’objectif de cette mesure étant de faire baisser le nombre de tués en diminuant les vitesses pratiquées sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central, la méthodologie définie repose sur deux axes principaux :

  • une analyse de l’évolution de l’accidentalité et des vitesses pratiquées "avant" et "après" la mise en oeuvre de la mesure;
  • une analyse détaillée pour comprendre les effets de la mesure au regard de quatre thématiques : les vitesses pratiquées, l’accidentalité, l’acceptabilité, les effets sociétaux.

Il s’agit dans ce document de présenter des premiers éléments pour dégager une tendance six mois après la mise en oeuvre de la mesure. Cela ne peut en aucun cas constituer les résultats de l’évaluation, qui auront besoin d’une période plus longue de données et d’une analyse plus fine de celles-ci.