En Belgique, le télétravail a un effet important sur la circulation routière

14.03.2018 / Automobile, Energie et environnement, Gouvernance des transports et de la mobilité, Infrastructures, Nouvelle économie

Le Service Public Fédéral (SPF) "Mobilité et Transports" (l'équivalent de notre ministère des transports) a publié pour la première fois une étude (téléchargeable ci-dessous) dans laquelle le lien direct entre le télétravail et les déplacements des Belges fait l'objet d'une enquête. Cette étude réalisée par le SPF Mobilité montre qu'aujourd'hui 17% des employés télétravaillent au moins un jour par semaine. Cela signifie une réduction de 6,7% du nombre de voyages, soit 9.300.000 kilomètres de moins par jour!

Pour cette étude, 2 000 Belges ont été interrogés sur leurs choix en matière de mobilité et leur travail via un questionnaire, sous l’angle spécifique du télétravail. Les réponses à ces questions sur le télétravail ont permis d’établir des liens avec nos comportements en matière de déplacement.

Bruxelles, bon élève

Bruxelles est de loin le meilleur élève de la classe en matière de télétravail. 43% des salariés qui résident en Flandre ou en Wallonie, mais travaillent à Bruxelles, télétravaillent régulièrement.

Cela peut bien sûr s'expliquer par le fait que les personnes qui travaillent à Bruxelles doivent généralement parcourir de plus de distance et donc sont plus enclins au télétravail. La présence importante à Bruxelles des sièges sociaux des grandes entreprises et des secteurs leaders du télétravail peut également être une explication. Il y a fort à parier que ces employés sont les plus susceptibles d’être bloqués dans les embouteillages sur le ring de Bruxelles ou sur les voies d’accès à la ville, ou qui font la navette en train. Ce pourcentage de télétravailleurs fait baisser de 9% les déplacements domicile-travail, ce qui représente 12% de kilomètres en moins à destination de Bruxelles depuis la Flandre ou la Wallonie.

Potentiel pour le futur

Aujourd'hui, 30% des travailleurs qui ne font pas de télétravail indiquent que le télétravail est certainement compatible avec le poste qu'ils occupent actuellement. Si leur employeur souhaitait rendre le télétravail possible à l'avenir, ils voudraient également utiliser cette option. Cela nous amène à un potentiel de 42% de télétravailleurs à l'avenir. Si l'on considère l'impact potentiel sur notre comportement de déplacement, ces 42% de télétravailleurs potentiels peuvent assurer une réduction de 16,5% des kilomètres parcourus (avec 1 jour de télétravail par semaine). Cela représente 23 millions de kilomètres épargnés par jour.