Emissions des voitures essence, diesel et hybrides : enfin une étude scientifique qui rétablit la vérité

17.12.2020 / Automobile, Energie et environnement

L’étude scientifique confiée par le Gouvernement à l’IFPEN sur les performances environnementales de voitures essence, diesel et hybrides récentes (Euro6d-Temp) a été rendue publique le 16 décembre 2020 (synthèse téléchargeable ci-dessous). Cette étude s’est concentrée sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants locaux d’un panel de 22 véhicules ayant déjà circulé et représentatifs des modèles vendus en France.

Les résultats de l’étude montrent qu’à l’exception de deux cas, les émissions de polluants en usage réel de type RDE respectent en moyenne les seuils normatifs, aussi bien en essence qu’en diesel, y compris dans des conditions de conduite très dynamiques ou dans des conditions climatiques froides et chaudes.

En ce qui concerne la comparaison des technologies essence et diesel, l'étude relève :

  • Sur les émissions d’oxyde d’azote (NOx)

En excluant les deux véhicules diesel à technologie de dépollution LNT et en ne conservant donc que les véhicules disposant d’un système de dépollution à l’urée (dits SCR), les émissions moyennes d’oxydes d’azote (NOx) dans le cadre de l’étude sont de 57 mg/km pour les véhicules diesel contre 20 mg/km pour les véhicules essence. La moyenne passe à 89 mg/km pour les véhicules diesel en incluant les deux véhicules diesel à technologie de dépollution LNT. Par ailleurs les niveaux d’émissions sont en plus importants sur des trajets courts(typiquement en usage urbain), du fait du fonctionnement «à froid », dans les premiers kilomètres, du moteur et des systèmes de traitement des émissions.

  • Sur les émissions de gaz à effet de serre

La consommation de carburant est supérieure en essence, entraînant des émissions de CO2 supérieures de 11% au diesel.
Lorsque les gaz à effet de serre non réglementés (protoxyde d’azote N2O et méthane CH4) sont pris en compte, un véhicule essence émet 6% de gaz à effet de serre de plus qu’un véhicule diesel similaire.

  • Sur les émissions de particules

En prenant en compte l’impact des régénérations de filtres à particules, le niveau moyen d’émission de particules de taille supérieure à 23nm des véhicules diesel est 2,8 fois plus faible que celui des versions essence sur le périmètre de l’étude (le niveau étant très variable en essence)

  • Sur les émissions de monoxyde de carbone

Elles sont de 434 mg/km pour l’essence contre 83 mg/km pour le diesel.