Hyper-mobilité : la traduction d’un changement d’époque ?
A l'issue de son assemblée générale, l'Union routière de France (URF) a organisé le 13 avril 2016, une conférence-débat sur le thème "Hyper-mobilité : la traduction d'un changement d'époque ?".
L’hyper-mobilité n’est pas un slogan, c’est un constat. En France, chaque habitant parcourt plus de 40 km par jour, dix fois plus qu’il y a deux siècles. L’accroissement des vitesses de déplacement est à l’origine de cette révolution qui a pu se réaliser sans accroître les budgets temps de déplacement, environ une heure par jour. Les marchandises ne sont pas en reste en matière d’hyper-mobilité. En ne prenant en compte que les transports domestiques, pour chaque habitant, 140 kg de marchandises sont déplacés chaque jour sur 100 km !
Ce qui a le plus changé dans la mobilité depuis le début du XXe siècle, ce n'est pas le nombre des déplacements quotidiens, demeuré stable entre 3 et 4, mais le formidable allongement de leur portée.
A cette occasion, Yves Crozet, Professeur à l'Université de Lyon (Institut d'études politiques), Président du Think Tank de l'URF, a présenté son dernier livre "Hyper-mobilité et politiques publiques - Changer d'époque ?" (éditions Economica).
: une hausse tendancielle des revenus qui fait du temps disponible le bien le plus précieux.
La même logique pousse à l’hyper-connectivité, une autre façon de «gagner du temps». La société du temps libre est donc paradoxalement une société du temps rare. La recherche du temps gagné se heurte à des limites individuelles mais aussi collectives notamment économiques, énergétiques et environnementales.
A télécharger
Présentation