Le sénateur Louis Nègre estime « contreproductive » l’interdiction des véhicules Diesel en centre-ville
Le 8 juin 2016, le sénateur Louis Nègre (Les Républicains), Président du groupe de travail « mobilité et transports » de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, a appellé à la neutralité technologique et condamne la stratégie de la Mairie de Paris consistant à supprimer les véhicules diesel, même les plus récents, de la capitale.
Téléchargement : Communication Louis Nègre "Emissions Véhicules Diesel"
« Nous entendons deux discours, celui de ceux qui expliquent que les moteurs diesel récents sont propres et celui de ceux pour qui cette technologie est une catastrophe sanitaire. Nous ne pouvons pas avoir une approche aussi manichéenne », a souligné Louis Nègre. « Il faut décarboner notre parc circulant mais nous sommes dans une période de transition et en attendant que les véhicules électriques et hydrogènes soient techniquement et industriellement développés, il faut appliquer la neutralité technologique », a-t-il insisté.
En d'autres termes, les politiques visant à interdire les véhicules diesel, même les plus récents, ne sont pas pertinentes. « Je n'aime pas que l'on nous entraîne à regarder une partie de la pollution dans un bol de pollution. Les diesel récents ne sont pas plus polluants que les véhicules essence modernes à injection directe et une bonne partie de la pollution automobile provient également des particules issues du freinage et des pneumatiques », a dit le sénateur, faisant référence à la volonté d'Anne Hidalgo, d'éradiquer le diesel de la capitale à partir de 2020. « Interdire les véhicules diesel en centre-ville, même les plus récents, comme cela a été proposé, pourrait s'avérer contre-productif, si cela devait conduire à les remplacer par des véhicules à moteur à essence à injection directe », écrit le sénateur dans ses recommandations.