Usages novateurs de la voiture et nouvelles mobilités
Le 15 janvier 2016, le Pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques (Pipame) rattaché au Ministère l'Economie (DGE) a rendu public une étude intitulée "Usages novateurs de la voiture et nouvelles mobilités". L'Union routière de France (URF) a participé au comité de pilotage de cette étude.
De nouveaux usages de la voiture se développent (autopartage, covoiturage…), fondés sur l’utilisation plutôt que sur la propriété du véhicule. Portés par les technologies du numérique, ces nouveaux services sont susceptibles de transformer profondément les pratiques de mobilité, tout en modifiant les rapports entre les acteurs – nouveaux et traditionnels – qui contribuent à les mettre en oeuvre.
L’étude dresse un état des lieux des usages novateurs de la voiture et explore les conditions et les conséquences d’un développement à grande échelle des offres qui les sous-tendent. La confrontation de ces offres avec les besoins de mobilité laisse entrevoir de fortes opportunités de développement pour ces nouveaux services, moyennant un déploiement de stratégies adaptées. L’examen détaillé de la situation des ménages pour répondre à leurs impératifs de déplacement, sur la base de critères de densité démographique et de pouvoir d’achat, souligne l’existence d’un « réservoir de demande » pour ces services de mobilité. Toutefois, les modèles d’affaires qui se dessinent ne permettent pas de miser avec certitude sur la structuration d’une réponse économique spontanée et proportionnée à cette demande potentielle. L’analyse prospective examine au moyen de différents scénarios les potentialités économiques et environnementales d’un essor et d’une diffusion territoriale de ces services. Cette évolution impliquerait l’optimisation d’un parc automobile plus restreint, utilisé plus intensément et davantage renouvelé. Les préconisations qui en découlent plaident notamment pour le développement de synergies entre les acteurs – nouveaux entrants et professionnels traditionnels – que l’action publique pourrait accompagner.