Vitesse à 80 km/h : Emmanuel Macron ouvert à des aménagements
A l’occasion du lancement du grand débat national, le 15 janvier, le président de la République a appelé les maires à « faire des propositions » sur la limitation à 80 km/h mise en place le 1er juillet dernier sur les routes secondaires ; une mesure très critiquée qui pourrait être remise en cause ou aménagée.
« Il faut ensemble que l’on trouve une manière plus intelligente de [la] mettre en œuvre. Il n’y a pas de dogme », a déclaré le chef de l’Etat. « L’objectif c’est de réduire le nombre de morts sur les routes. Personne ne peut être contre (…). Il y a des propositions qui ont été faites par le gouvernement, il y a une bronca. Est-ce qu’il faut tout arrêter ? Franchement, non… Est-ce qu’on peut faire quelque chose qui soit mieux accepté et plus intelligent ? Sans doute, oui ».
De nombreux élus locaux, opposés à cette mesure de sécurité routière, ont réclamé depuis des mois davantage d’autonomie locale, pour choisir quelles départementales doivent être limitées à 80 ou à 90 km/h. « Dire : on pense qu’on a des propositions plus intelligentes, mieux acceptables pour la population et qui seraient tout aussi efficaces, parce que nous on sait quel est le tronçon qui est dangereux, quel est celui qui ne l’est pas ou autre… A mon avis, peut-être qu’on peut y arriver », a également lancé Emmanuel Macron. Un changement dans le discours de l’exécutif, relayé le 16 janvier par le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, qui se dit favorable à « adapter la limitation à certaines portions de route ».
« Le président de la République l’a dit, le grand débat national est un débat sans tabou et le 80 km/h, ce n’est pas un dogme », a de son côté réagi Matignon alors que le Premier ministre, Edouard Philippe, a porté cette mesure depuis plusieurs mois. Les prochains résultats de la sécurité routière « permettront de nourrir ce débat en toute transparence », a poursuivi l’entourage du chef du gouvernement.